Nous sommes de simples citoyens provenant de plus de dix communes de Bruxelles-Capitale, apolitiques et bénévoles, qui avons décidé de ne pas nous laisser faire.
Le plan Good Move part d’une bonne idée, et même d’une nécessité, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais, mal conçu et appliqué de façon dogmatique, ce plan a des effets négatifs importants pour toute une partie de la population, en particulier au sein des classes populaires et de la classe moyenne.
Les comités ont donc été créés afin de défendre les personnes victimes de cette politique qui se révèle inefficace et injuste socialement.
Nous voulons une vraie politique de mobilité, à la définition de laquelle les citoyens doivent être tous associés. Nous pensons qu’il est possible de faire mieux que ce qui nous est proposé. C’est même un devoir, une nécessité morale, politique, économique et sociale. On ne peut pas essayer de construire un monde plus juste demain en créant de l’injustice aujourd’hui.
Nous ne sommes pas de fervents défenseurs de la voiture, mais nous savons que certains ne peuvent pas s’en passer. Nous réduire à des « bagnolards » est donc non seulement injurieux pour ceux qui ne peuvent pas faire autrement, mais c’est en plus un raccourci facile qui permet au défenseurs du Bad Move de ne jamais aborder le débat de fond que nous avons portant tenté d’amorcer à la Région, lors d’une pétition pour laquelle nous avons obtenu en moins d’un mois plus de 1000 signatures, et dans les communes dans lesquelles nos comités sont actifs.
Nous sommes bénévoles et ne recevons aucune subvention, contrairement aux associations créés et subsidiées pour relayer la politique de Bruxelles mobilité sur le terrain. Il est souvent difficile pour nous de lutter contre des gens qui sont payés à plein temps pour faire avancer Bad Move au bulldozer. Nous ne pouvons pas être sur tous les fronts mais nous essayons d’assurer l’essentiel et d’inciter d’autres citoyens à se mobiliser.
Certains pensent que nous avons un « agenda caché », que nous allons nous engager en politique, comme si rien n’était gratuit dans ce monde… Alors que nous faisons juste ce que tout citoyen devrait faire : contrôler l’action de nos élus et leur demander des comptes sur la façon dont ils honorent le mandat que nous leur avons confié. A l’évidence, ça ne leur plaît pas. Ils n’avaient pas pensé que nous allions nous saisir des instruments démocratiques qu’ils ont créés en pensant que personne ne les utiliserait.
Nous l’avons fait, nous continuerons à le faire, d’une manière ou d’une autre, et nous espérons que vous aussi.