En 2020, pendant la crise sanitaire, des forestois ont créé le comité Forest Partagé pour s’opposer à la fermeture de l’avenue Massenet et de la chaussée de Bruxelles, qui a entraîné des reports de trafic importants dans les rues voisines et de nombreux désagréments pour les habitants de ces rues et les personnes immobilisées dans des embouteillages sans précédents.
Au début, il y a eu la fermeture de l’avenue Massenet et de la chaussée de Bruxelles en 2020, pendant le confinement, mais qui s’est prolongée après. Cette fermeture, beaucoup s’en souviennent, a entraîné des reports de trafics importants sur l’avenue Reine Marie-Henriette, le boulevard Van Haelen et l’avenue Wielemans-Ceuppens.
Plus de circulation, de bruit, de pollution, d’insécurité… jusqu’à tard le soir. Des personnes se sont plaintes de crises d’asthme, du fait que leurs jeunes enfants n’arrivaient pas à dormir à cause du bruit, des leurs volets noircis et des plantes de leurs balcons qui s’étiolaient… Un enfant à vélo a été renversé au rond-point Rochefort complètement congestionné…
Mobilisation citoyenne
C’est pour défendre ces riverains que le comité Forest Partagé s’est constitué. Sa mobilisation, politique et judiciaire (avec un recours gagnant au Conseil d’Etat) a permis de faire rouvrir l’avenue Massenet et de mettre fin à ces nuisances pour beaucoup de forestois du quartier Union.
C’est à cette occasion que nous avons découvert le plan Good Move et que nous avons compris que ce n’était que le début. Nous nous sommes rapidement rendus compte que les consultations organisées sur le plan local de mobilité étaient du vent et que tout était déjà joué, sauf peut-être la couleur des pots de fleurs, et encore… Nous avons compris que ça n’allait pas être facile de se faire entendre.
Lorsque d’autres comités se sont constitués, à Cureghem, Schaerbeek et ailleurs, nous nous sommes rencontrés pour mettre en commun nos expériences et avons décidé de nos constituer en comité régional. Le Comité Non au plan Good Move à Forest a été fondé dans ce cadre et fait partie du comité régional du même nom.
Dans cette vidéo, tournée le 22 novembre 2022, Cécile Vrignon du comité Forest partagé interpelle les élus locaux lors du conseil communal de Forest pour dénoncer les impacts négatifs du plan Bad Move.
Nous ne sommes pas des « bagnolards ». Certains d’entre nous n’ont même pas de voiture. Nous sommes des forestois engagés qui pensons que la nécessaire lutte contre le réchauffement climatique doit se faire de façon efficace et juste en même temps. Ce que le plan Good Move ne fait pas.
Nous ne sommes pas pour le statu quo, bien au contraire. Nous voulons que cela change, mais en bien, pas en mal.
Des transports en commun plus efficaces
Nous voulons plus de transports en commun, plus propres et plus performants, des pistes cyclables sécurisées là où c’est nécessaire, des trottoirs en bon état, des parcs et des espaces verts entretenus pour nos enfants et pour nous, plus d’accessibilité pour les PMR, ce qui passe souvent par des places de stationnement proches du lieu de destination… Nous voulons une ville pour tous, quel que soit l’âge, la classe sociale, l’état de santé.
Nous ne voulons pas de quartiers fermés (les fameuses mailles soi-disant apaisées), ni de la suppression aussi massive de places de stationnement sans alternatives hors voirie qui fait que, bientôt, seuls les gens qui ont les moyens de se payer un garage pourront continuer de rouler en voiture.
Nous ne voulons pas de reports de trafic vers certaines rues, dont les habitants sont sacrifiés sur l’autel de l’apaisement de leurs voisins qui vivent à l’intérieur de la « maille ». Nous ne sommes pas d’accord avec le postulat de Bruxelles mobilité selon lequel le vélo est LA solution. Ce mode de déplacement, même s’il augmente, reste et restera probablement marginal.
Non aux embouteillages créés de toute pièce et à la gentrification
Nous ne voulons pas de ces embouteillages incessants créés pour essayer de dégoûter ceux qui roulent encore en voiture (moins de 20% des déplacements internes à Bruxelles) et faire ainsi advenir ce fameux « effet d’évaporation » sur lequel le plan Good Move repose tout entier.
Nous apprécions que le quartier change, mais pas que certains soient obligés d’en partir parce que tout devient trop cher, ou qu’ils ne peuvent plus garer leur voiture dont ils ont besoin pour travailler ou en raison de leur état de santé. Nous voyons, sur le terrain, les effets de l’éco-gentrification induite par ce type de politique.
NON au plan Good Move, OUI aux plans conçus pour TOUS
Enfin, si nous sommes forestois, nous sommes aussi bruxellois. Nous aimons notre ville et son visage multiculturel. La plupart d’entre-nous se déplacent dans tout Bruxelles en transports en commun. Mais pour certains, notamment les personnes âgées ou handicapées, le fait de ne plus pouvoir utiliser la voiture peut signifier renoncement à se déplacer, enfermement et renoncement à une vie sociale et culturelle.
Bref, nous voulons un VRAI plan de mobilité, conçu pour et avec TOUS, et qui ne favorise pas certains au détriment des autres.
C’est à l’évidence plus complexe que de fermer des rues et d’attendre un effet d’évaporation qui ne se produit pas, mais c’est une nécessité morale, sociale, économique, politique et juridique si on veut que la transition écologique se fasse, et se fasse rapidement.
Le Bad Move a Forest consiste à fermer des quartiers entiers
Vous trouverez ci-dessous dans « plus d’infos », dans le détail, ce qui a déjà été prévu par la commune de Forest et Bruxelles mobilité pour notre commune.
Si, comme nous, vous pensez que ce plan est délétère, faites-le savoir en signant la pétition Non au plan Good Move à Forest !
Nous vous encourageons à vous informer davantage sur les implications du plan « Good Move » pour notre commune en consultant notre site web ainsi que notre page Facebook Non au plan Good Move à Forest. Vous pouvez également nous contacter via le formulaire de contact.