Un nouveau front du mécontentement citoyen s’ouvre à Schaerbeek. Depuis quelques jours, une pétition intitulée « Stop aux travaux rue Verte – Nous voulons garder nos places de stationnement » circule dans le quartier. Elle a déjà recueilli 78 signatures, et les témoignages d’inquiétude s’accumulent.
Le projet communal prévoit la plantation d’arbres et l’installation de massifs floraux entre la rue Rogier et la place Liedts. Officiellement, il s’agit de renforcer la verdurisation et de rendre l’espace public plus agréable.
Mais pour les riverains, ce chantier, bien qu’écologique dans son intention, se fait au détriment d’un problème bien concret : la disparition de nombreuses places de stationnement, dans un quartier déjà saturé.
Des difficultés quotidiennes aggravées
Les signataires de la pétition pointent un manque criant de concertation. Dans une zone urbaine dense, où se garer relève déjà du défi quotidien, la suppression de ces emplacements est vécue comme une attaque contre les habitants et les travailleurs qui dépendent de leur voiture.
Loin de s’opposer à la transition écologique, les riverains demandent simplement que les aménagements tiennent compte de leurs réalités : pas de verdurisation punitive, mais un urbanisme de compromis.
Une demande claire de dialogue
Dans leur courrier adressé au bourgmestre de Schaerbeek, les habitants réclament une suspension immédiate des travaux et l’ouverture d’une vraie concertation citoyenne, capable de concilier les besoins en stationnement avec les objectifs climatiques de la commune.
Ils dénoncent une méthode unilatérale et une mise devant le fait accompli, qui reproduit le même schéma que celui observé dans d’autres quartiers impactés par le plan Good Move.
Ce nouvel épisode illustre une fois encore la fracture entre les politiques de mobilité et les attentes des habitants. À chaque suppression d’emplacement non compensée, la pression monte. Les pétitions se multiplient, tout comme les demandes d’audition.
Une mobilisation citoyenne qui prend de l’ampleur
Avec déjà 78 signataires, la pétition commence à faire du bruit. D’autres résidents du quartier s’y reconnaissent et relaient le message. Une mobilisation plus large pourrait voir le jour si aucune réponse politique n’est apportée dans les prochains jours.
La question n’est pas d’opposer nature et mobilité, mais de garantir un aménagement urbain respectueux de tous les usagers. Les habitants de la rue Verte envoient un signal clair, la transition écologique ne peut être synonyme d’exclusion sociale.
Les autorités communales écouteront-elles enfin les habitants ou poursuivront-elles une logique d’aménagement imposé ?