La bourgmestre de Schaerbeek a porté plainte. Elle aurait été insultée par des membres du Comité Non au plan Good Move, qu’elle assimile publiquement à un « groupuscule trumpiste ». Rien que ca !
Dans un article de la RTBF, « Injures lors du conseil communal de Schaerbeek », la bourgmestre soutien quelle a été traitée S*** p**** par un membre du comité Stop au plan Good Move à Schaerbeek.
Pourtant ni les élues et élus présents, ni les agents de police postés à quelques mètres, ni le public (une quarantaine de personnes venant de quartiers et de milieux différents, et ne se connaissant pas nécessairement) n’a réagi à cette prétendue insulte. On le voit clairement sur la vidéo de la séance, dont nous avons extrait les passages pertinents.
Depuis les accusations portées par Madame la bourgmestre de Schaerbeek, Cécile Jodogne (Défi) et reprises dans plusieurs médias, une vingtaine de ces personnes, assises dans le public, notamment dans les premiers rangs, ont attesté n’avoir jamais entendu « s**** p**** » mais bien « elle joue de la flûte ». Cette absence de réaction, y compris des élus, ne peut logiquement s’expliquer que par le fait que les propos en question n’ont tout simplement pas été tenus.
Les témoignages dans ce sens continuent d’arriver au fur et à mesure que les personnes découvrent les accusation de Madame Jodogne dans la presse.
Page FB du groupe Citoyens Schaerbeekois en colère
On peut d’ailleurs s’étonner, s’agissant de propos qui, s’ils avaient été tenus, auraient été inacceptables, que Madame Jodogne ait continué la séance pendant 20 minutes. Ce n’est qu’à 20h01, alors qu’un citoyen schaerbeekois néerlandophone venait lui aussi dénoncer le désastre des mailles Goodmove qu’elle choisit de « réagir » non pas en séance, mais en envoyant son tweet.
Ce tweet a littéralement « allumé le feu » dans la salle. Les termes « s**** p**** » n’ayant pas été prononcés, les personnes présentes ont considéré qu’il s’agissait d’un mensonge de la part de Madame Jodogne, destiné non seulement à les discréditer mais aussi à faire « diversion » face à ce qui l’attendait ensuite, à savoir le débat sur le budget qui allait montrer sa gestion catastrophique de la commune de Schaerbeek : 18 millions d’euros de déficit, augmentation des frais de garderie, des tarifs des maisons de repos, des amendes, des frais de parking ; suppression de 50 postes dans l’administration communale, coupes dans le budget du CPAS…
C’est dans ce contexte qu’il fait entendre les propos, certes malheureux, tenus par une femme présente dans l’assemblée, après que Cécile Jodogne, à qui les citoyens ont demandé de retirer son tweet, a refusé de le faire : « En fait, vous ne la méritez même pas cette insulte, vous n’êtes ni assez jeune, ni assez jolie, ni assez performante », ajoutant ensuite que « nous n’avons pas l’habitude d’insulter les travailleurs».
Ils ont été tenus sous le coup de la colère et d’une exaspération grandissante, à son paroxysme après des mois passé à tenter de se faire entendre et ne rencontrer que du mépris et des propos dénigrants. On le voit encore avec les accusations de « groupuscule trumpiste », qui sont au moins aussi choquants que les précédents compte tenu du renvoi que cela fait à un mouvement suprémaciste blanc raciste n’hésitant pas à recourir à des méthodes violentes et anti-démocratiques.
Cécile Jodogne a ainsi très largement, par son attitude et ses propos, contribué à allumer la mèche, pour pouvoir ensuite jouer les victimes et faire oublier son bilan lamentable. Et manifestement, elle a bien réussi son coup. On ne parle plus que de ça, et pas des mesures antisociales que sa majorité devenue minoritaire proposait au vote du conseil communal, ni du mépris que le collège et elle opposent aux citoyens qui dénoncent la politique communale et le fait que certains citoyens sont plus écoutés que d’autres.
Nous avons procédé à 11 interpellations depuis la fin de l’année 2022. Si certaines, il est vrai, ont été chahutées, il n’y a jamais eu d’insultes de ce type de notre part, cela desservirait notre cause et notre engagement citoyen.
Dans tous les cas, Madame Jodogne, en sa qualité de bourgmestre et présidente de séance du conseil communal, pouvait utiliser ses pouvoirs pour traiter l’incident pendant la séance. Elle préfère tweeter et jeter en pâture sur la place publique et médiatique des citoyens dont le seul tort est de lui avoir fait remonter des difficultés qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne à cause d’une mise en œuvre dogmatique du plan Good Move et qui, face à son indifférence, n’ont pas lâché l’affaire et continuent – bruyamment puisqu’il faut apparemment crier pour être entendu quand vous n’êtes pas membre d’une Asbl subsidiée par Bruxelles mobilité – de l’interpeller, mois après mois. Il aurait suffi à la bourgmestre de les écouter, de les rencontrer et d’essayer de les comprendre pour que tout cela n’ait pas lieu.