Bruxelles environnement, que nous avons interrogé nous l’a confirmé : ce chiffre est faux, et il a été retiré de son site depuis.
Le seul chiffre disponible, utilisé d’ailleurs dans le plan régional de mobilité (PRM p. 45), provient d’une étude universitaire selon laquelle en 2014, 58% de la voirie (pas de l’espace public) est utilisée principalement (et pas exclusivement) par les voitures (et aussi les trams qui ne sont pas en site propre, les bus et les vélos hors-piste cyclable). L’étude note que cette surface était en recul de près de 3% depuis dix ans.
Les emplacements de stationnement représentaient environ 10,0% de la voirie et 17% de la part de la voirie dédiée principalement à l’automobile.
Ce sont donc bien les voies de circulation qui prennent le plus de place – et pour cause, surtout si on doit y faire passer des bus – , pas le stationnement !
Toujours selon l’étude, la part de la voirie dédiée aux piétons (trottoirs) était de passée de 34,9% en 2005 à 36,9% en 2014, sur l’ensemble de la Région, avec une amélioration du confort (largeur du cheminement), de l’accessibilité (revêtement et planéité) et de la sécurité (tendance à la généralisation des avancées de trottoirs aux carrefours). L’évolution positive de la part de la voirie dédiée aux trottoirs était surtout marquée dans les quartiers du Pentagone, ainsi que les quartiers en première couronne, traduisant en partie l’influence des politiques de revitalisation urbaine, telles que les contrats de quartiers durables. On recensait alors plus de 20 km de zones piétonnes et assimilées.
Enfin, la part de l’espace réservée au transport public (trams ou bus en site propre) était estimée à 2,5% de la superficie de la voirie en RBC.
Dix ans plus tard, avec la création des pistes cyclables l’élargissement des trottoirs et la fermeture de certaines voies de circulation, on est probablement autour de 50% de la voirie principalement utilisée pour la voiture. On peut toujours trouver que c’est trop, mais c’est une opinion, pas un fait. Et on est dans tous les cas très loin des 70 ou 80 % régulièrement brandis par les défenseurs du Bad Move pour justifier leur « reconquête » de l’espace public.