On nous dit que le plan régional a été élaboré de façon participative. Mais quand on y regarde de plus près, cela n’apparaît pas aussi évident.
D’une part, parce que pour la petite part laissée aux représentants non institutionnels, ce sont essentiellement des associations qui ont été invitées à participer à l’élaboration du plan (19% des personnes consultées) et parmi elles, des associations pro-vélo (plan régional de mobilité, p. 16). En soi, ce n’est pas un problème, au contraire, mais ce qui pose question, c’est la surreprésentation de ces associations et le fait que certaines, oubliant leur mission originelle au service de l’intérêt général, jouent désormais davantage un rôle de lobbyiste que de conseil aux autorités.
D’autre part, l’avis des 932 personnes qui ont voté sur les propositions faites par les 4762 citoyens qui ont participé à la consultation en ligne sur Good Move a été purement et simplement balayé d’un revers de la main. En effet, alors que la création de pistes cyclables sécurisées était plébiscitée, seules 47 personnes ont voté pour la proposition intitulée « verrous pour limiter le trafic de transit dans les quartiers », autrement dit, pour les « mailles apaisées » (plan régional de mobilité, p.21). Et ces mailles se retrouvent pourtant au cœur du plan Good Move.
Donc dès le départ, les dés sont faussés. Et c’est en réalité cohérent avec l’idée, popularisée par Pascal Smet mais reprise par Ecolo/Groeen, selon laquelle ils font le bonheur des gens malgré eux.
L’idée est que les gens sont « contre » par nature, par principe, par peur du changement. C’est la fameuse « résistance au changement », qui serait donc en quelque sorte irrationnelle, puisque les gens s’opposent à un changement qui va leur être bénéfique. Mais quand ils verront résultat, ils seront contents. Cela a encore été dit par Mme Vanden Brandt dans un entretien récent avec la RTBF.
Selon cette vision, non seulement il ne faut pas écouter ceux qui protestent, mais c’est une preuve d’intelligence et de courage que ne pas les écouter !
La concertation annoncée, c’est donc du pipeau ! Purement et simplement.
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