Vie et mort de l’UCIG à Ganshoren

Dans un article du 24 avril 2023, la DH titrait : « Création de placettes aux extrémités de l’avenue Broustin : les commerçants ganshorenois demandent d’accélérer le dossier ». L’avenue Broustin a en effet été fermée dans le cadre d’un projet visant notamment à créer une « placette » au croisement avec l’avenue Sermon et une autre au croisement avec l’avenue de Jette.

Comme indiqué dans l’article, c’est une voirie régionale mais c’est Stéphane Obeid, 1^er échevin MR, et Magalie Cornelissen, échevine MR de la mobilité, à Ganshoren, qui sont aux manettes, avec la bénédiction de Bruxelles mobilité qui peut ainsi faire du Good Move à Ganshoren alors que Ecolo et Groen sont dans l’opposition. Jette suit le mouvement.

Ce projet suscite depuis sa mise en œuvre une forte opposition d’une partie des riverains et, en-dehors de trois Horecas qui donnent directement sur les futures « placettes », de plusieurs commerçants de l’avenue qui ont subi des pertes de chiffre d’affaires allant de 30 à 70%.

En réalité, ce ne sont pas LES commerçants ganshorenois qui demandent une accélération du projet, mais l’Union des commerçants et indépendants de Ganshoren (UCIG). Comme la consultation de ses statuts le révèle cette ASBL, dont le site internet montre qu’elle ne regroupe que 35 adhérents, a été créée au début de l’année 2022, quelques semaines après la fermeture de l’avenue Broustin ôté Ganshoren, par cinq personnes dont …  M. Stéphane Obeid lui-même !

Autrement dit, Stéphane Obeid est le membre fondateur d’une association censée défendre les commerçants et dont la principale activité, si on en croit le peu d’actions mentionnées sur sa page Facebook et son site Internet, semble être de promouvoir la création des « placettes »,  voulues par ce même M. Obeid, en faisant croire que LES commerçants le soutiennent.

Stéphane Obeid nous a indiqué avoir quitté l’association dès janvier 2023, avec deux autres administrateurs. Dommage pour l’association apparemment, puisque celle-ci est entrée, après la publication de l’article de la DH dont il est question ci-dessus, dans un état comateux (plus que deux administrateurs, pas de nouveaux adhérents, aucune activité visible). L’UCIG est sans doute déjà morte de sa belle mort. Paix à son âme !