Les résultats des consultations populaires sont tombés. Dans les communes de Koekelberg, Ganshoren et Jette, les habitants ont exprimé un rejet clair et net du projet Broustin, emblème controversé du plan régional de mobilité Good Move.
Le verdict est sans appel. Les citoyens consultés dans les trois communes directement concernées par la fermeture de l’avenue Broustin ont rejeté massivement le projet.
- À Koekelberg, le NON atteint 97 %.
- À Ganshoren, plus de 75 % des votants se sont opposés au plan.
- À Jette, le rejet dépasse 68 %.
Ces résultats démontrent un ras-le-bol généralisé vis-à-vis d’un projet perçu comme imposé, mal adapté et déconnecté des réalités de terrain.
Un projet au cœur de la contestation
Initialement présenté comme une mesure en faveur d’une mobilité apaisée, le projet de fermeture de l’avenue Broustin, par la pose de blocs de béton limitant la circulation, a rapidement cristallisé les critiques. Les riverains dénoncent :
- une fragmentation du quartier,
- une perte de convivialité,
- et des déplacements locaux rendus plus compliqués.
Pour de nombreux habitants, ce projet ne résout pas les problèmes de mobilité mais les déplace vers d’autres rues, aggravant le trafic et les nuisances ailleurs.
Le plan Good Move de plus en plus contesté
Ce rejet massif s’inscrit dans une tendance plus large. À chaque fois que la population est consultée, elle se montre critique voire hostile à certaines mesures du plan Good Move. De nombreux comités citoyens dénoncent un déficit de démocratie locale, avec des décisions prises sans concertation suffisante.
Le Comité Non au plan Good Move, actif depuis plusieurs années, salue l’engagement des citoyens. Pour lui, cette triple désapprobation constitue une victoire populaire et un signal clair envoyé aux autorités. Le comité appelle désormais à la réouverture de l’avenue Broustin, et à un changement de cap dans la gestion de la mobilité à Bruxelles.
Que feront les autorités face à ce message clair ?
Au-delà du cas Broustin, c’est toute une vision de la ville qui est questionnée. Les habitants demandent une ville ouverte, accessible et équilibrée, qui tienne compte des réalités de tous, familles, personnes âgées, commerçants, usagers motorisés ou non.
La population a tranché, le projet Broustin ne répond pas à ses attentes. Le rejet massif exprimé par les citoyens dans trois communes interroge la légitimité de maintenir ce plan.
La Région osera-t-elle écouter cette parole claire ? Ou continuera-t-elle à imposer des projets que les habitants refusent ?